Polyarthrite rumatoïde ( doctissimo )
Evolution variable, formes plus ou moins sévères, manifestations extra-articulaires… la polyarthrite rhumatoïde est une maladie aux multiples visages qu’il n’est pas toujours facile de diagnostiquer.
Des formes plus ou moins sévères
Les premiers signes avant-coureurs pourraient être la douleur, l'enflure et l’augmentation de la sensibilité au niveau d'une ou de plusieurs articulations. La maladie a une prédilection pour les mains, les poignets ou les genoux, mais d’autres articulations peuvent être touchées telles que les coudes, les épaules, la nuque, la mâchoire, les pieds, les chevilles et les hanches. La colonne vertébrale est d'habitude épargnée, sauf au niveau de la nuque. Chez l’enfant, la maladie peut affecter la croissance.
Caractérisée par une chaleur au toucher, l’inflammation est généralement bilatérale (droite et gauche) et handicape la mobilité. Cette inflammation peut se manifester de façon progressive ou s'installer de façon brutale par une crise aiguë.
Très douloureuse, cette maladie peut se manifester toute la nuit et occasionner des réveils fâcheux, le matin avec un raidissement caractéristique ou après une longue période de repos. Certaines personnes sont atteintes d'une forme légère, présentant occasionnellement de l'inflammation ou de la douleur dans les articulations (poussées), puis des périodes d'inactivité (rémissions). Dans d'autres cas, la maladie demeure active en permanence et continue de s'aggraver progressivement. Lorsque les lésions articulaires sont graves, les articulations sont parfois tellement enflées et tellement douloureuses qu'il devient impossible de marcher correctement ou d'utiliser ses mains pour accomplir certaines tâches quotidiennes comme s'habiller et faire la cuisine.
Parfois des manifestations extra-articulaires
Dans quelques cas, les articulations ne sont pas les seules touchées. Ces atteintes extra-articulaires comprennent fatigue, fièvre parfois perte de poids mais également de temps en temps des atteintes de la peau. Présentes dans près de 20 % des cas, ces "boules" (nodules rhumatoïdes) le plus souvent imperceptibles siègent au coude. Des sécheresses oculaires et parfois buccales peuvent apparaître dans des proportions légèrement plus importantes (de 20 à 50 %). Ce syndrome sec est appelé syndrome de Goujerot-Sjögren. L’exploration des sécrétions lacrymales (test de Schirmer) permet un dépistage précoce de ce trouble.
Plus rarement, des atteintes plus sévères peuvent concerner les poumons, le coeur ou les nerfs.
Une évolution variable
- Vers la guérison (rarement) ;
- Vers une stabilisation des lésions ;
- Vers une extension de l’atteinte articulaire avec apparition de lésions du cartilage, de l’os ou des tendons.
L’évolution se fait généralement par poussées de durée et d’intensité variables, entrecoupées de périodes de rémission. La répétition de ces poussées influe directement sur la gravité de la maladie, les dégâts articulaires étant le plus souvent irréversibles. Attention, il n’y a pas forcément d’aggravation de la maladie avec l’âge.
Enfin, les traitements peuvent aujourd’hui retarder les dégâts articulaires. C’est pourquoi l’évolution vers un handicap irréversible avec déformations caractéristiques n’est plus une fatalité.